UN CARNAVAL MOINS DÉNUDÉ
La présentation du nouveau visage du carnaval au Brésil, Janvier dernier, a choqué le pays quand il a réalisé que Erika Moura était nue. Ce fut la nouvelle muse du Carnaval.
A cette occasion, elle a été présentée avec en costume folklorique dans un petit clip de TV Globo, et a été largement commentée dans la presse locale.
Chaque année depuis 1991, une jeune fille, le plus souvent noire, jeune et jolie, dansait la samba dans son plus simple appareil, le corps recouvert seulement par quelques touches de peinture.
Le nouveau maire de Rio, Marcelo Crivella, un pasteur évangélique qui a été élu en Octobre a refusé de participer au Carnaval. Il a préféré déléguer à son premier adjoint, Fernando McDowell.
M. Crivella, serait le premier maire de l'histoire de Rio, d'être absent pendant le carnaval.
"Je comprends qu'il n'aime pas danser la samba à cause de sa religion, mais sa présence est obligatoire" a été l'une des critiques portées contre le maire dans les pages du journal O Globo.
D'autre part, vouloir remplacer Erika Moura pour une "peau plus claire", a provoqué une nouvelle protestation. D'une part, l'ONG lutte pour l'égalité raciale, et d'autre part, un mouvement féministe a inventé une nouvelle chanson pour ce carnaval : "peu importe les vêtements que tu mets, je ne toucherai que si tu consens".
Il est rappelé que les mulâtres étaient les principales figures du carnaval jusqu'à l'année dernière.
A l'heure actuelle, un tel différend, le terme "mulata" (mulâtre), a ainsi été banni par certains groupes, à cause de son origine, celle du mot "mule".
"Je n'avais jamais vu autant de censure depuis la dictature", a-t-il déploré dans le quotidien Estado de Sao Paulo.
Il ne fait aucun doute que la question de la censure, n'a pas de frontières.
http://information.tv5monde.com/en-continu/bresil-vers-un-carnaval-politiquement-correct-et-moins-denude-155796